Cette partie intéresse Darbatook dans la dynamique qu'elle confère. La Hadra comporte le Mjerred qui est lui-même en plusieurs parties, et la phase Rabbani (2/4), qui apparaît sans transition à la fin de l'accélération du Mjerred. La réalité est plus diverse et plus complexe que cette description simpliste.
Des premières louanges sont chantées par le mouqqadem et son bouznazel, et l'assemblée danse en cercle main dans la main. Il n'y a pas de polyrythmie ici.
"Moulayna allah ..." (exemple de début de paroles)
cet audio n'est pas sur le même rythme.
On passe ensuite à un rythme lent en 5 temps, chaque temps est marqué par les pieds et un petit saut amorcé sur la 4e double croche du 3e temps et qui retombre sur le 5 temps. Qui commence avec une seul rythme puis les autres voix de bouznazel, et tbola se supperposent dans une montée progressive en tempo avec un final polyrhtmique ou 5/4 et 10/8 se mêlent (avec différents niveaux de débits)
"Anabi moustapha ..." (exemple de début de paroles)
Le final avant la phase Mjerred est a minima un trio de tbola (petit tbal), avec les ghaïta ou les nfera, on ne peut pas s'empêcher de penser au bagad des régions où l'héritage celte est très présent.
Sans transition, la rythmique Rabbani entre, initié par le bouznazel du mâalem suivi du tbola qui prend le ryhtme de base. Tout le monde prend le virage rythmique sans transition. Toute la polyryhmie est soutendue par la clave binaire 3+3+2 à tempo 140 à la noire, avec un sous débit assuré par les tbola qui "drive" la polyphonie rythmique tenue par les doum et claqués des bouznazels. Des tbal, tarija peuvent être aussi présent·e·s.