Gnawa

La tradition confrérique des Gnawa couvre tout le petit Maghreb – Maroc, Algérie, Tunisie. Cette confrérie pratique un culte thérapeutique syncrétique (mélange d'Animisme issu d'Afrique subsaharienne, d'Islam et de Paganisme) dont le centre est une cérémonie nommée lila -nuit, en arabe- où se mêlent musique et danse de possession. De la lila, on peut notamment retenir une grande richesse du point de vue des sens sollicités (odeurs, couleurs, musique...). Différents groupes d'esprits et de Saints, attribués à des couleurs (de 4 à 7) y sont appelés successivement par les musiciens et la voyante, durant toute la nuit . Adeptes, musiciens-danseurs-chanteurs, maître musicien (Maalem), responsable, voyante, et cuisiniers contribuent au fonctionnement de cette cérémonie.

Les Gnawa jouent des qraqech (crotales), du guembri (ajouj), ainsi que du tbel (gros tambour).

Depuis 1998, les Gnaoua de la derdeba du Maroc sont devenus mondialement célèbres en collaborant avec de nombreux musiciens internationaux lors du festival Gnaoua et musiques du monde d'Essaouira. Sandrine Molina

Forme instrumentale avec Guembri

Forme parade extérieure

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Références

  • Bertrand Hell : Le tourbillon des génies. Flammarion 2002
  • Zineb Majdouli : Trajectoires des musiciens Gnawa. L'Harmattan 2007
  • Gilbert Rouget : La musique et la transe. Gallimard, 1990
  • Jean Rouch : Les maîtres fous. Les films de la Pléïade 1954
  • Site de l'ENS

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